J'imagine que lui , lui , lui et lui vont avoir la libido qui explose en lisant le titre de ce post (si ils le lisent), mais en ce jour de commémoration de l'armistice de la "Grande guerre" (comme si une guerre pouvait être grande), ce n'est pas de poils dont je vais vous parler mais de poilus, soit les hommes qui ont combattus lors de la première guerre mondiale. Je pense qu'en France cette guerre est encore dans la mémoire de nombreuses familles, car elle a fait un carnage. J'ai pour exemple la famille de ma grand mère paternelle. Elle était la soeur de quatre garcons dont trois sont allé combattre dans le camp francais. Je crois que l'aîné avait été réformé pour des problèmes de santé. Pour la petite histoire, je vous donne leurs prénoms tellement ils paraissent surranés même si ils reviennent à la mode. Il y avait Léon, Jules, Théophile et Victor. Léon a été réformé. Jules qui était lieutenant (l'honneur de la famille) est mort à Verdun en 1916. Théophile, simple soldat, est mort à la Chipotte dans les Vosges en 1914 au tout début de la guerre le jour même où sa femme donnait naissance à sa première fille. Victor a combattu au Chemins des Dames et est sorti vivant de cette guerre. 2 sur 4, cela doit faire beaucoup pour une mère.
Léon est un peu devenu le patriarche de la famille. Il travaillait dans "les bureaux" de l'usine. C'était un col blanc. Quand j'étais gamin nous allions régulièrement lui rendre visite avec mes parents, d'abord chez lui, puis dans la maison de retraite où il s'était retiré avec sa femme. Victor "relieur" dans la même usine était un col bleu. Etant en brouille avec sa seule fille, il était régulièrement invité chez nous lors des fêtes. Il était très gentil. Je n'ai pas souvenir qu'il ait parlé de "sa" guerre. La majorité a vu tellement d'horreur qu'ils se sont empressés dès la paix revenue d'oublier. Comme quoi même dans ma génération de cinquantenaire, la première guerre mondiale n'est pas si loin que cela. Mes parents étant tous les deux décédés il y a quelques années, je me sens un peu redevable de cette mémoire.