18 sept. 2010

Vacances parisiennes (4)

Spectacles

Nous sommes allés voir plusieurs spectacles lors de notre séjour parisien.

Les Virtuoses de l' Etrange au théâtre Trévise


Il s'agissait de la première. C'est un spectacle entre le cirque et le burlesque.
Les artistes font beaucoup participer le public. J'ai trouvé ce spectacle un peu inconstant. Peut être était ce encore la période de rodage. Si certains des sketches m'ont convaincu: Yukki Yoyo Champion du monde de yoyos ou Dom-Dom un grand escogriffe très mignon jongleur de raquettes plein d'humour, d'autres moins. Je le conseille malgré tout, j'y ai passé un bon moment.

Le travail expliqué à mon chef aux Déchargeurs


Là il s'agit d'un spectacle très intimiste et plein d'humour. (Nous étions 7 spectateurs). Etant un grand timide, j'ai du mal quand l'artiste vous interpelle et vous regarde droit dans les yeux, mais malgré celà le petit monde de Cécile Canal est réjouissant,militant, et esthétique.

Concert à l'église de la Madeleine

En se balladant à l'église de la Madeleine dont les parreterres de fleurs sur les marches de l'entrée sont magnifiques,


Nous sommes tombés sur une proposition de concert donnés par les Violons de France (site ici )et la soprano Cécile Besnard pour le soir même:



Les pièces jouées étaient toutes très connues (Adagio d'Albinoni, Canon de Pachelbel, Ave Maria de Gounod et de Schubert, Quatre Saisons de Vivaldi).
Si les violons m'ont convaincus, j'ai trouvé les interprétations de la soprano plutôt froides et sans expression lyrique. L'église était principalement remplie de touristes comme nous décidés à passer une soirée agréable. Ce qui fut le cas.

Mon coup de gueule: J'avais réservé les billets pour le premier spectacle sur le site de Theatreonline. J'ai payé sur ce site le prix fort alors que les 4 premières représentations étaient à tarif réduit. Malgré un mail envoyé, ils n'ont rien voulu savoir et ils se sont contentés de m'expliquer qu'ils n'étaient pas maître de ce que faisaient les théâtres. Un peu gonflés tout de même. Ceux là, je vais les oublier pour la prochaine fois.


17 sept. 2010

Vacances parisiennes (3)

J'adore Monet. Au musée de l'Orangerie dans le jardin des Tuileries, il y a huit panneaux des Nymphéas. J'avais déjà visité le musée près du Quai Branly et vu aussi un énorme panneau de lui à la fondation Beyeler à Bâle (musée à ne pas rater si vous passez par là), mais à l'Orangerie c'est grandiose.
Quelques détails des panneaux.







Et comme personne n'a trouvé la réponse à la question N°3 de mes devinettes parisiennes, je vous la donne ici. J'en ai eu l'explication au musée des Beaux Arts sur la place Stanislas à Nancy, mais j'imagine qu'il en était de même à Paris:



J'aime bien aller dans les racoins des musées et dans le sous sol du musée de l'Orangerie (comme au Louvre d'ailleurs) une partie des fondations a été mise à jour. Sur chaque pierre il y a un signe distinctif. Ce signe était la marque du tailleur de pierres qui participait à la construction. Il était rémunéré en fonction du nombre de pierres taillées dans la journée. Rien que sur ce mur, j'en ai dénombré plus de cinq.


15 sept. 2010

Boulot.

Après quinze jours de vacances dont une passée à Paris avec mon copain, j’ai eu du mal de reprendre ce matin. Etant lève tôt, c’est toujours moi qui ouvre le bâtiment des services techniques de l’entreprise ou je bosse. J’ai été embauché dans cette entreprise en 1987 après avoir travaillé pour une autre 6 ans durant. J’ai adoré y bosser. Je l’ai vu évoluer pendant toutes ces années. J’ai largement participé à son évolution en écrivant pratiquement tous les programmes des automates qui l’ont fait progresser et fonctionner. Lors de gros projets, l’entreprise nous remerciait de nos heures supplémentaires ou de notre implication par une prime « financière » qui était toujours la bienvenue. Il y avait du monde. On ne comptait pas nos heures, on était considéré, on aimait (voire on adorait) notre boulot. Ecrire un programme et voir que derrière tout fonctionne était pour moi un plaisir. J’en ai écrit des tordus pour faire plaisir aux ingénieurs du bureau d’études. J’ai toujours eu du mal de comprendre qu’on puisse être informaticien pour de la gestion ou de la comptabilité. J’ai, depuis que je bosse, été toujours dans l’informatique de process. Je rechargeais les programmes avec « des bandes perforées en papier» lors de mon début de carrière. J’ai tout vu. Le dernier projet dont je me suis occupé au printemps, je l’ai mené seul de A jusqu’à Z. Il fonctionne car j’aime mon métier et je continue à essayer de le faire du meilleur que je peux. Mais il n’y a plus la foi et je n’ai plus la foi. L’entreprise ne voit que des résultats financiers donc des baisses d’effectifs, un minimum de services annexes (le mien), moins de maintenance. Et c’est partout la même chose dans toutes les entreprises avec lesquelles j’ai affaires. Est ce que l’industrie est morte en France. J’aimerais revivre les années passées dans l’exaltation du travail bien fait et récompensé.
Ce soir, je suis nostalgique.

La photo du mois

Le thème du mois: Livres





Olivier, Anne, Véronique, Virginie, Shandara, Jo Ann, Sandrine, Fabienne, Damien, Marie, Nolwenn, Céline, Anne fra Sveits, Célia, Caro, Guillaume, Mandy, Titem, Cynthia, Caroline, Doremi, Sophie, Tambour Major, Nathalie, François, Mélanie, Célia, Chris, Godnat, Clara, Viviane, Carole, Sept Pour le Québec et Christophe

13 sept. 2010

Test de Tambour Major


Contrairement à Tambour Major, je suis définitivement PD

Vacances parisiennes (2)

Un petit test pour voir si les parisiens (ou les autres) connaissent bien leur ville.

1) A quoi correspond ce batiment?


2) Photo prise dans un musée. De quoi s'agit il?



3) Photo prise également dans un musée. A quoi correspondent ces signes?



4) Ou se trouve cette oeuvre de Keith Harring que j'ai découverte par le plus grand des hasards? La photo est un détail de l'oeuvre.



5) Qui est ce beau jeune homme?


12 sept. 2010

Vacances parisiennes (1)

« Rica à Ibben, à Smyrne.


Nous sommes à Paris depuis un mois, et nous avons toujours été dans un mouvement continuel. Il faut bien des affaires avant qu'on soit logé, qu'on ait trouvé les gens à qui on est adressé, et qu'on se soit pourvu des choses nécessaires, qui manquent toutes à la fois.


Paris est aussi grand qu'Ispahan. Les maisons y sont si hautes qu'on jugerait qu'elles ne sont habitées que par des astrologues. Tu juges bien qu'une ville bâtie en l'air, qui a six ou sept maisons les unes sur les autres est extrêmement peuplée, et que, quand tout le monde est descendu dans la rue, il s'y fait un bel embarras

Tu ne le croirais pas peut-être depuis un mois que je suis ici, je n'y ai encore vu marcher personne. Il n'y a point de gens au monde qui tirent mieux parti de leur machine que les Français : ils courent, ils volent. Les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope. Pour moi, qui ne suis point fait à ce train, et qui vais souvent à pied sans changer d'allure, j'enrage quelquefois comme un Chrétien : car encore passe qu'on m'éclabousse depuis les pieds jusqu'à la tête, mais je ne puis pardonner les coups de coude que je reçois régulièrement et périodiquement. Un homme qui vient après moi, et qui me passe, me fait faire un demi-tour, et un autre, qui me croise de l'autre côté, me remet soudain où le premier m'avait pris et je n'ai pas fait cent pas, que je suis plus brisé que si j'avais fait dix lieues.

Ne crois pas que je puisse, quant à présent, te parler à fond des moeurs et des coutumes européennes : je n'en ai moi-même qu'une légère idée, et je n'ai eu à peine que le temps de m'étonner. »

Lettres persanes - Montesquieu


Après plus de 300 ans rien n'a changé
Le quartier


Mon copain avait réservé un hôtel près de la Porte Saint Martin. L’hôtel est très correct et malgré le bruit incessant des ambulances, moi qui suit plutôt insomniaque, j’ai passé de bonnes nuits. Il faut dire que nous sommes toujours rentrés tard.


A ma connaissance, ce quartier correspond au Sentier. Des multitudes de vitrines sont celles de grossistes en vêtements. Dans la journée, on voit de nombreuses personnes charrier des rouleaux de tissus ou des vêtements finis sur des cintres. J’imagine ce qui doit se passer dans les caves de ces immeubles. Il doit y avoir de nombreuses machines à coudre utilisées par de petites mains pas toujours en CDI.


Lorsque nous sommes sortis du métro à Strasbourg Saint Denis, j’ai été intrigué par la présence d’une demi douzaine de blacks au demeurant très sympas juste à la sortie de la bouche.


Par le plus grand des hasards, une de mes connaissances parisiennes habite à deux rues de notre hôtel et donc connaît les us et coutumes. Ces blacks repèrent les filles de leur ethnie pour les diriger vers les nombreux salons de coiffure ou d’ongles du quartier. Je ne sais pas pourquoi il ne semblait pas y avoir de concurrence entre eux. Il doit y avoir une sociabilité que les blancs ne connaissent plus.


La misère ? Pas sur

A l’angle de la rue et du boulevard, un homme (j’imagine qu’il était jamaïcain) vivait là.


Il s’était construit un abri en cartons. Chaque matin, je l’ai vu ranger son abri à grands renforts de scotch. Il le mettait contre la chaussée pour ne pas déranger l’angle des deux rues ou se trouvait un magasin….de fringues. Le soir, il le déplaçait contre le mur à l’angle, se mettait à l’intérieur, déroulait une bâche et faisait brûler de l’encens.

La prostitution

Notre hôtel était situé à la fin de la Rue Saint Denis. Après avoir soupé dans le Marais (ou ailleurs), nous avons souvent remonté cette rue. Ce qui est marrant c’est que tous les « Clubs » ont pour enseigne le numéro de la rue où ils tiennent commerce. Il y a encore dans cette rue pas mal de prostitution. Les prostituées sont principalement étrangères et ont leurs places attitrées. Elles n’ont aucune agressivité et passent leur temps à discuter entre elles en attendant le client (plutôt rare mais il n’était qu’entre onze heures et minuit quand nous passions).

Les petits métiers

Tous les soirs, devant la bouche de métro, un jeune homme installait un caddie dans lequel se trouvait un brasero (une grosse boîte de conserves) sur lequel il faisait griller des épis de maïs.


Ses affaires avaient l’air de plutôt bien marcher.

J’ai bien aimé ce quartier populaire. Le mélange de tous ces gens venus de tous les coins de la terre a l’air de bien se passer. Est ce vrai ? En tout cas dans ce coin là de Paris, j’aimerais le croire. L’intégration à la française sans les ghettos à l’anglo-saxonne.



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